Moody’s met à niveau son système de notation de crédit sur Solana

Le géant des agences de notation Moody’s vient de franchir une grande étape en combinant finance traditionnelle avec blockchain et crypto. Il a lancé un programme pilote qui place ses notes sur la chaîne, en commençant par la blockchain Solana.

Comment le pilote a fonctionné

En partenariat avec la fintech Alphaledger, Moody’s a simulé une obligation municipale et l’a émise sous forme de jeton numérique sur Solana . Il a ensuite réalisé une évaluation complète du crédit en utilisant sa méthodologie standard et a intégré la notation obtenue directement sur la blockchain.

Au lieu de rester dans un PDF ou une base de données protégée, la notation de crédit est devenue partie intégrante des métadonnées du jeton de l’obligation, la rendant publique, lisible par machine et immuable.

Pourquoi c’est important

Cette expérience marque un nouveau chapitre pour les instruments financiers basés sur la blockchain. Les notations de crédit on-chain peuvent automatiser la conformité, améliorer la transparence et apporter de la légitimité aux actifs réels tokenisés.

Par exemple, un protocole de prêt décentralisé pourrait se référer à la notation Moody’s d’un actif pour déterminer les taux d’intérêt ou les seuils de garantie, le tout sans vérification hors chaîne.

Les actifs réels tokenisés connaissent une croissance rapide. Les analystes prévoient plus de 18 trillions de dollars d’actifs tokenisés d’ici 2033. Mais pour que l’adoption institutionnelle décolle, les métriques de risque comme les notations de crédit doivent être accessibles on-chain.

Le pilote de Moody’s donne un aperçu de ce à quoi pourrait ressembler cette infrastructure. En intégrant les notations dans les actifs numériques, des blockchains comme Solana pourraient servir de couches de confiance dans les marchés financiers futurs.

Et ensuite ?

Le pilote a utilisé une obligation simulée, pas de vrai capital. Mais le plan est clair. Si adopté à grande échelle, les notations de crédit on-chain pourraient transformer la manière dont les obligations, prêts et autres produits financiers sont évalués et négociés.

La grande question maintenant : comment les mises à jour des notes, les litiges, et la gouvernance seront-ils gérés sur une infrastructure immuable ?