Crypto : Franklin Templeton prédit le déclassement de l’Europe !
L’Europe, jadis pionnière dans la régulation des cryptos, pourrait bientôt n’être qu’un simple couloir traversé par l’innovation sans jamais la retenir. Tandis que les États-Unis et l’Asie multiplient les avancées concrètes, le Vieux Continent s’enlise dans la prudence. Catriona Kellas, responsable juridique chez Franklin Templeton, ne mâche pas ses mots : l’UE risque d’être reléguée au rang de spectatrice, incapable de rivaliser face à la dynamique des grandes puissances concurrentes.

En bref
- Franklin Templeton alerte sur le risque de marginalisation de l’Europe dans l’écosystème crypto mondial, face à la montée en puissance des États-Unis et de l’Asie.
- Le règlement MiCA, autrefois perçu comme novateur, montre déjà ses limites, en raison d’un cadre jugé trop rigide et d’un processus législatif lent.
- Pendant ce temps, les États-Unis et l’Asie adoptent des approches plus flexibles, attirant les projets innovants et influençant les décisions européennes.
- La position de l’Europe dans la gouvernance crypto mondiale est en jeu, et son avenir dépendra de sa capacité à réagir rapidement et à se réinventer.
MiCA, un leadership déjà fragilisé
Tandis que l’octroi de licences à Malte inquiète les régulateurs , lors de son intervention à DigiAssets 2025 à Londres du 17 au 18 juin, Catriona Kellas, responsable juridique internationale pour les projets digitaux chez Franklin Templeton, a exprimé une inquiétude claire :
Il y a un réel risque que cette technologie échappe aux juridictions qui étaient à l’avant-garde il y a encore quelques années. Il est si facile de prendre du retard lorsque le processus législatif est trop lent.
Malgré l’entrée en vigueur du règlement MiCA, elle alerte sur la possibilité que l’Union européenne devienne une « zone de survol » entre les États-Unis et l’Asie, un espace traversé, mais rarement choisi comme terre d’accueil par les grands projets innovants.
Et si elle reconnaît que l’Europe est encore « dans une bonne position », elle souligne que cette avance pourrait se transformer rapidement en inertie réglementaire.
Le signal d’alarme lancé par Kellas ne repose pas uniquement sur un constat pessimiste, mais s’appuie aussi sur une série de signaux faibles institutionnels, qui montrent que l’UE commence à réagir :
- Des discussions sont en cours sur un MiCA 2, signe que les limites du cadre initial sont déjà identifiées ;
- La Commission européenne a prononcé le mot « concurrence », ce qui marque une rupture notable dans le discours habituel, historiquement plus centré sur la stabilité que sur l’attractivité ;
- Le DLT Pilot Regime, entré en vigueur il y a un an, est déjà en cours d’évaluation : selon Kellas, les responsables cherchent à le « rénover pour qu’il soit adapté à son objectif » ;
- L’approche européenne reste centrée sur le principe de précaution, mais l’écart se creuse avec des régions qui adoptent des cadres réglementaires plus agiles et expérimentaux.
Ces éléments montrent que les institutions européennes commencent à intégrer les tensions géopolitiques autour de la régulation crypto. Toutefois, le tempo reste lent, dans un secteur où l’innovation technologique et les stratégies d’implantation évoluent à une vitesse bien plus rapide que celle des législateurs.
Les États-Unis et l’Asie en embuscade
Au-delà du cadre strictement européen, Catriona Kellas souligne la dynamique offensive qui émerge outre-Atlantique et en Asie. « L’énergie qui vient des États-Unis donne un véritable coup de fouet à l’Europe », souligne cette dernière.
Elle y voit un catalyseur potentiel, mais aussi un danger latent : celui de voir les acteurs majeurs du secteur préférer des juridictions plus souples. Alors que l’UE se penche à peine sur un éventuel MiCA 2, certains pays asiatiques comme Singapour ou la Corée du Sud ont déjà mis en place des environnements agiles et expérimentaux, capables de séduire les entreprises innovantes.
Cette pression concurrentielle prend une tournure concrète avec la stratégie d’expansion de géants comme Coinbase et Gemini, en quête de licences MiCA via le Luxembourg et Malte. Ces démarches visent à tirer parti du mécanisme de passporting , permettant d’opérer dans les 27 États membres une fois une licence obtenue dans un seul pays.
Cela déclenche toutefois des inquiétudes parmi certains régulateurs européens, qui craignent une approbation trop rapide et une hétérogénéité d’application des règles. Kellas évoque également un changement global : « ce qu’on observe, c’est que les gouvernements défient leurs régulateurs pour qu’ils sortent des schémas traditionnels ».
Une recomposition des équilibres mondiaux semble se dessiner. Si l’Europe ne parvient pas à adapter rapidement son approche, elle pourrait perdre sa position d’arbitre dans les discussions internationales sur les cryptos. Toutefois, l’Europe prépare une nouvelle régulation DeFi dès 2026, car MiCA ne suffit plus .
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