• Bitcoin se généralise comme moyen de paiement dans les pays francophones grâce à des partenariats facilitant son usage au quotidien.
  • De Paris à Dakar, le Bitcoin tend vers une adoption fluide et une normalisation progressive.

Des centres urbains européens aux rues animées d’Afrique de l’Ouest, l’usage de Bitcoin comme moyen de paiement se banalise. Les alliances entre fintechs crypto, réseaux de paiement établis et grandes enseignes permettent désormais aux francophones de régler leurs achats quotidiens en quelques scans de QR-code. Aperçu détaillé :

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  • France : la locomotive européenne
  • Suisse romande : la caisse sans frontière
  • Belgique : un maillage de terrain
  • Québec : innovation fintech à Montréal
  • Sénégal : l’économie circulaire Lightning
  • Côte d’Ivoire : la recharge mobile version crypto
    • Le Bitcoin devient global

France : la locomotive européenne

Dans l’Hexagone, la démocratisation est tirée par la chaîne de grands magasins Printemps, dont les vingt points de vente convertissent instantanément BTC, ETH ou stablecoins en euros grâce à une passerelle commune à Binance Pay et à la fintech parisienne Lyzi.

Cette dernière a également intégré son SDK à plus de 25 000 terminaux de paiement – on peut déjà régler chez des marques populaires comme Decathlon, Sephora ou Foot Locker. Depuis mars 2025, les usagers de la métropole toulousaine achètent leurs tickets métro, tram ou bus directement en cryptomonnaies via l’application Tisséo, preuve qu’un système public peut coexister harmonieusement avec le Lightning Network.

Suisse romande : la caisse sans frontière

Genève, Lausanne ou Fribourg bénéficient du partenariat WL Crypto Payments (Worldline × Bitcoin Suisse) : 85 000 terminaux « Tap to Pay » acceptent désormais Bitcoin et Ether au même titre que Visa.

Les restaurants gastronomiques, les hôtels et même les boulangeries de quartier peuvent ainsi recevoir des paiements blockchain, réglés en francs suisses dès la confirmation. Bonus voyageur : les distributeurs CFF, grâce à SweePay, permettent d’acheter ou de revendre jusqu’à 500 CHF de BTC – la solution idéale pour recharger son wallet entre deux trains.

Belgique : un maillage de terrain

À Bruxelles, la culture alternative du Dolle Mol a inspiré de nombreux indépendants. Thaï, friteries ou bars à jazz utilisent maintenant des terminaux BitPay ou UPay, paramétrés pour convertir la crypto en euros au comptant. La convivialité belge favorise le bouche-à-oreille : sur les marchés dominicaux, certains food trucks encouragent déjà les micropaiements en Lightning pour accélérer la file.

Québec : innovation fintech à Montréal

Dans la métropole québécoise, le café-musée Casa Crypto a érigé la facture Lightning en geste quotidien. Côté infrastructure, l’acteur montréalais Shakepay propose depuis 2025 une solution B2B qui crédite instantanément les commerçants en dollars canadiens tout en laissant le choix au client de régler en satoshis. Grâce à son raccordement direct au réseau de paiements national Interac, la latence est quasi nulle : le Bitcoin se dépense comme une carte de débit.

Sénégal : l’économie circulaire Lightning

À Dakar, le collectif Bitcoin Sénégal forme commerçants et chauffeurs de taxi à l’encaissement non custodial. Le résultat : une véritable mini-économie circulaire où pièces auto, fruits de rue et coupes de cheveux sont réglés en satoshis sans jamais repasser en fiat. Les transactions se font majoritairement via l’application mobile Muun, choisie pour sa simplicité hors connexion .

Côte d’Ivoire : la recharge mobile version crypto

Abidjan mise sur les cartes-cadeaux numériques : les plateformes Bitrefill et SpectroCoin vendent des crédits télécom (Orange, MTN) payables en Bitcoin et livrés immédiatement par SMS. Dans les cybercafés du Plateau, ces vouchers servent ensuite de monnaie d’appoint pour les achats du quotidien, créant un pont pratique entre réseau Lightning international et besoins locaux.

Le Bitcoin devient global

De Paris à Québec en passant par Dakar, la francophonie découvre que payer en Bitcoin peut être aussi fluide qu’un tap Apple Pay. L’enjeu réside désormais dans la pédagogie : plus les consommateurs comprendront la conversion automatique et la sécurité des wallets, plus le BTC trouvera sa place à la caisse – demain peut-être plus vite qu’on ne le pense.